Où travaillons nous

Présentation de la Coalition Grossesses non Désirées (CGND) de la République Démocratique du Congo (RDC)

La CGND est une plateforme ou un réseau regroupant les organisations non gouvernementales, nationales et internationales qui militent en faveur de Droits et Santé Sexuelle et Reproductive

Elle est née depuis 2016

Outre ses alliés, elle comprend 8 organisations membres dont 4 nationales et 4 internationales et 41 nouvelles OSC

Toutes ces organisations sont engagées dans la MO des programmes et projets de SSR/PF et DSSR et de Soins Après Avortement (SAA)

VISION : Créer un environnement favorable à la promotion, l’accès et la jouissance de tout individu au DSSR sans discrimination.

MISSION : Être le fer de lance du respect des droits sexuels et reproductifs de la femme dans la société Congolaise, notamment dans l’application effective de l’article 14, alinéa 2, au point C du protocole de Maputo et fédérer les organisations œuvrant dans la protection des droits de la femme et de la jeune fille ;

Valeurs : tolérance, égalité des chances entre les H et les F, neutralité et respect du choix de la femme

Situation des avortements en RDC

La RDC est parmi les pays de l’Afrique Subsaharienne qui affiche un taux de mortalité maternelle, le plus élevé au monde.

Selon les résultats de l’étude de l’Institut GUTTMACHER et l’OMS en 2018, la mortalité maternelle est estimée à 693 décès pour 100.000 Naissances Vivantes.

L’Avortement non médicalisé contribue fortement à ce taux élevé des décès maternels. L’avortement à risque représente la 2ème cause de mortalité maternelle dans le pays, soit 17%.

·         QUELLE AMPLEUR ?

·         240 M de conception chaque année,

·         60 M d’avortement spontanés ;

·         42 M d’IVG : 22 M sécurisés et 20M non sécurisés ;

·         3 M morts nés ;

·         135 M Naissances Vivantes ;

·         380 femmes tombent enceinte

·         190 grossesses sont non désirées ;

·         40   femmes subissent un avortement

·         Une    femme, en meurt.

Selon l’OMS : 13% de la mortalité maternelle est lié à l’avortement provoqué

La question d’avortement est très peu évoquée ou discutée, il existe au niveau national trop peu d’étude sur cette question.

L’ignorance presque imposée par la culture, les us et coutumes ainsi que certaines croyances religieuses expliqueraient ce silence social, politique et même scientifique  sur la problématique de l’avortement  à  risque, ses conséquences et son impact négatif sur la population particulièrement sur la femme et la jeune fille.

Ainsi, à travers le monde, que ça soit les femmes célibataires ou mariées, y compris les adolescentes dont la grossesse n’est pas désirée, rencontrent des obstacles majeurs dans leur souci d’interrompre leurs grossesses non-désirées :

·         Législation restrictive ;

·         Manque de services disponibles ;

·         Coût élevé ;

·         Stigmatisation ;

·         Objection de conscience de la part du personnel soignant.

·         En 2016, une estimation de 37.865 femmes ont été soignées pour des complications de l'avortement provoqué dans les hôpitaux de Kinshasa.

Pour chaque femme traitée dans une fosa, il y a environ 4 avortements

Survenus dans la communauté.

Au total, une estimation de 146.713 avortements étaient réalisés, conduisant à un taux d'avortement de 56 pour 1,000 femmes âgées de 15±49.

De plus, plus de 343.000 grossesses non désirées ont été enregistrées, conduisant à un taux de grossesses non désirées de 147 pour 1.000 femmes âgées de 15-49.

Avortement= 2ème/5 causes majeures de la M.M en RDC, 17%. (PNSR), soit 14 Femmes par jour et  1 femme toutes les 2H

Autres causes :

·         Les hémorragies : 47,9%

·         L’anémie : 16%

·         Les infections : 12%

·         L’hypertension pendant la grossesse : 8%

LES CAUSES ?

·         Besoins non satisfaits en PF : ignorance/inaccessibilité

·         Echec de la méthode contraceptive

·         Motivations d’ordre socio-économique :

·         Chômage/pauvreté, scolarité, filles jeunes, célibataires, refus/pression du partenaire, grandes multipares, bébé trop petit, la pression de la famille.

·         Motivations d’ordre moral :

·         Le relâchement du lien conjugal (adultère, absence du conjoint), le discrédit des familles nombreuses

·         La sélection du sexe des enfants

PRINCIPAUX DEFIS

·         Comment étendre la couverture de la coalition et maintenir sa cohésion ;

·         Coordination de la lutte et maintien du leadership de la coalition en matière d’avortement sécurisé ;

·         Comment accélérer l’adoption et validation des N & D par le MSP ;

·         Mobilisation des ressources pour soutenir le programme (plan triennal, stratégie de plaidoyer) et atteindre les objectifs de la coalition